Depuis de longues années, le SAN verse des sommes colossales à la Ferme du Buisson sous forme de subventions.
Depuis de nombreuses années cette pratique est illégale et nos élus, lassés de ne pas être entendus, dans cette intercommunalité politisée à mort, ont déposé plainte.
La condamnation du SAN a suivi et le Centre d’art et de culture de Marne la Vallée, (dénommée ici, CAC ou Ferme du Buisson) devait reverser les sommes qu’il avait indûment perçues.
Mais l’application de la loi s’imposant (comme chacun sait) pour les élus de droite mais pas pour ceux de gauche, les errements ont continués après la décision judiciaire qui a été par ailleurs et par des artifices comptables totalement contournée
Ce détournement est de nouveau en instance de jugement.
Sachant leur condamnation prochaine, les élus majoritaires ont décidé de transformer l’association CAC en un EPCC (établissement public de coopération culturelle)
Il a donc fallu plus de 15 ans et un procès perdu pour que « les hommes de progrès » acceptent de régulariser une situation qu’ils savaient totalement illégale.
Mais que faisait la Chambre Régionale de la Cour des comptes, cet organisme qui ne se trompe jamais et dont la parole est vérité d’évangile ?
Il est vrai que pendant des années, elle n’a pas vu que le SAN remboursait ses emprunts en faisant d’autres emprunts (ce qui est budgétairement totalement interdit)
Le cadre juridique étant fixé reste maintenant à examiner l’utilité, le coût et la gestion de ce nouveau « machin »
L’utilité :
Il existe dans ce bas monde une échelle des valeurs et nous estimons pour notre part que la nourriture, le logement, l’habillement, l’éducation doivent dans un budget passer avant les dépenses culturelles.
Le SAN du val Maubuée ne semble pas de notre avis
Le coût du « machin » :
En difficultés financières, avec des banquiers qui refusent de lui prêter de l’argent, dans l’impossibilité de réaliser les travaux normaux qui lui incombent (rien que pour Emerainville, le Pole Gare inscrit depuis des années aux budgets pour 200 000 € n’a jamais été réalisé, les réseaux d’assainissement totalement saturés n’ont jamais été modifiés etc ..) il continue cependant à verser des subventions extravagantes et illégales à un théâtre national dont l’impact local est quasi nul.
Combien d’Emerainvillois sont allés voir un spectacle à cette Ferme ?
Voilà maintenant que le SAN veut aussi réaliser (toujours dans le cadre de la ferme du buisson), un complexe cinématographique qui coûtera une fortune alors qu’il ne possède pas le moindre fifrelin !
En 2012, et pour cette année seulement, la somme attribuée à l’EPCC en subventions directes (et sans compter l’entretien des bâtiments et la mise à disposition de personnel), apparaissent au budget pour :
– Pour le SAN 2 206 200€ (l’association moribonde ayant déjà reçu pour 2012 une somme de 1 000 000 €)
– pour l’EPAMARNE 50 000 €
– pour la DRAC à 0 (l’association moribonde a déjà perçu 1 252 500 €)
– pour le Conseil Général 0 (l’association moribonde a perçu 541.300 €)
– pour la Région à 90 000 €
Soit un total des subventions 5 140 000 €.
La culture est très chère au Val Maubuée !
Comme pour l’ancienne association, les recettes propres se décomposent comme suit :
Billetterie spectacle 90 993 €
Billetterie cinéma 108 374 €
Billetterie centre d’art 139 €
Mise à disposition 18 491€
Ces chiffres montrent à l’évidence, le néant de la création artistique de cette structure qui se borne à louer des films et des spectacles pour couvrir à peine 10 % de ses frais de fonctionnement.
Ces dépenses correspondent à 551 091 h de SMIC, et à l’embauche de 300 salariés à temps complet pendant un an.
A noter aussi que la création de cette nouvelle structure coûte au contribuable plus de 200 000 € en honoraires et frais de toute sorte, et qu’un emprunt sera souscrit pour faire face à cette dépense supplémentaire.
La gestion :
Le SAN a fait des pieds et des mains pour que la Présidence de ce nouveau truc soit entre ses mains et Madame Anne DENIS, conseillère socialiste de TORCY a été élue sans pour autant avoir des capacités spéciales.
A noter que l’élection d’un politique à une EPCC mérite toutes les réserves nécessaires et que ce sentiment a été exprimé par le représentant de l’Etat, le directeur de l’EPCC étant quant à lui totalement contre. (bonjour l’ambiance entre le président et son directeur)
Il est vrai que nous étions « entre amis » et que le Président de l’association liquidée, (candidat lui aussi à la Présidence de l’établissement public), a fourni un curriculum qui faisait surtout mention de son appartenance au PS depuis de très nombreuses années.
Nous avons appris que ces titres de noblesse résidaient dans :
« Sa présence à la tour Montparnasse, à l’étage du PS pour la campagne de François Mitterrand ».
« Son mandat de délégué central de la Cfdt du groupe Eurocom »
Ce genre de mention prouve à l’évidence les compétences de ce Monsieur, qui sait qu’à Marne la Vallée, la carte du PS ouvre toutes les portes.
Mais il avait en face de lui un autre PS plus en odeur de sainteté aujourd’hui.
Les copains, coquins de gauche nous coûtent cher.
NB : le président de l’association a écrit aussi dans son CV : « après avoir fait le constat ….. de l’inadéquation de l’activité proposée par la directrice ….. ainsi que celui de la difficile mise en évidence d’un grave déficit financier ….. »
Nous ne sommes plus étonnés de l’ancienne l’impossibilité pour un élu Emerainvillois de faire partie du conseil d’administration de cette association. Le refus du SAN n’était pas politique comme l’ancien Président RICART nous l’affirmait mais financier.